Jeunesse NPA jeunes précarité Crédit Photo: Photothèque Rouge/JMB Vendredi 8 novembre, un étudiant de Lyon, militant syndicaliste, a tenté de
mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu devant le bâtiment du Crous. Un acte politique, brutal, né de l’extrême précarité dans laquelle il était contraint de
vivre, après
avoir perdu sa bourse de 450 euros.
Dans le post Facebook où il explique son geste, il dit que ce sont « Macron, Hollande, Sarkozy, et l'U nion européenne » qui l'ont tué, par leurs réformes libérales qui n'ont eu de cesse de
rogner nos conditions d'étude, nos conditions de travail, mais aussi et en dernière instance nos conditions de vie.
Cet évènement tragique est bouleversant pour l'ensemble de la jeunesse, car il est l'expression la plus aiguë et la plus douloureuse de la précarité dans laquelle nous sommes plongés. Précarité économique d'abord, liée à la maigreur de nos revenus, des aides que nous percevons et qui continuent d'être tronquées, au chômage auquel nous devons
faire face, aux difficultés du logement qui est notre quotidien. Mais aussi précarité liée à l'incertitude de l'avenir, à la dégradation des rapports humains par une mise en concurrence toujours plus forte à la fac et dans le monde du travail, à la menace croissante de phénomènes de crises économiques, sociales et écologiques dont nous ne sommes pas responsables.
Le NPA Jeunes, organisation anticapitaliste et révolutionnaire de jeunesse, joint sa colère à celles de ses camarades et du reste de la jeunesse. Ainsi, nous appelons à
rejoindre les rassemblements qui ont lieu devant les Crous aujourd’hui, mardi 12 novembre. Nous appelons à nous
organiser sur nos lieux d'étude et de travail pour
apporter une réponse collective à la brutalité de ce système capitaliste, y compris en construisant la grève du 5 décembre et le « touTEs ensemble » contre la réforme des retraites, énième incarnation de la précarisation de la jeunesse et des classes populaires.
Montreuil le mardi 12 novembre 2019