Anne Hidalgo "serait une excellente présidente de la République", estime Olivier Faure

Le premier secrétaire du PS a une nouvelle fois renouvelé son soutien à la maire de Paris en vue d'une candidature à la présidentielle de 2022.Depuis que les régionales sont passées, tous les regards sont désormais tournées vers la présidentielle. Le Rassemblement national et La France insoumise ont d'ores et déjà désigné leur chef de file Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon pour la course à l'Elysée, la droite se cherche encore un leader et les écologistes organisent leur primaire. Au PS, l'option Anne Hidalgo, qui ne s'est pas déclarée candidate, est de plus en plus plébiscitée. La semaine dernière, 200 élus ont signé une tribune intitulée "Nous c'est Anne!", l'appelant à annoncer sa candidature à l'Elysée en 2022. "Je l'ai dit à plusieurs reprises, je pense qu'Anne Hidalgo serait une excellente présidente de la République", a confié à Europe 1 mardi 6 juillet le premier secrétaire du parti Olivier Faure.Un avis partagé par Carole Delga. "Anne Hidalgo serait une bonne candidate pour la présidence de la République", a affirmé mardi sur franceinfo la présidente PS de la région Occitanie. "Elle connaît la réalité de vie de nos concitoyens et c'est une battante", a-t-elle soutenu, tout en reconnaissant que son rôle de maire de Paris pouvait "agacer". "Je pense qu'elle peut agacer, mais à chaque fois, l'avenir lui a donné raison" notamment sur les questions écologiques, a-t-elle néanmoins ajouté. "Elle incarne cette sociale-écologie", a-t-elle estimé. La maire de la capitale n'est pourtant pas très bien placée dans les sondages, autour de 7% à 10%, au maximum. "Les sondages, on en a assez soupé. On nous a expliqué aux municipales, même aux européennes, aux régionales que rien n'était possible, que les socialistes allaient disparaître. Mais il s'est passé exactement l'inverse", a balayé Olivier Faure, avant d'ajouter que les sondages n'ont "jamais réussi à anticiper, celui ou celle qui sera président de la République un an plus tard".Pour le premier secrétaire du Parti socialiste, il faut "arrêter de conditionner les Français en leur disant qu'il n'y a pas d'autres choix que Marine Le Pen ou Emmanuel Macron au second tour". Depuis les régionales, il y a un "espoir qui s'est levé, nous pouvons très bien ne pas avoir cette fatalité sur le dos", conclut Olivier Faure.Décision à l'automne Si elle ne confirme rien pour le moment, la maire de Paris a déjà esquissé plusieurs pas vers une candidature. Elle a entamé depuis février une série de déplacements en régions, qui l'ont menée dans une quinzaine de villes, de Nancy à Montpellier, en passant par Quimper, Rennes, Clermont-Ferrand ou l'Ardèche. La maire de Paris va également rassembler, le 12 juillet à Villeurbanne, des élus et maires de gauche. Ce sera "une étape de travail sur le fond", a-t-elle expliqué, promettant "des propositions très anglées sur l'égalité sociale, le logement", mais aussi "la question du travail et du salaire", ou "l'écologie comme moteur de transformation économique". Le congrès du PS est prévu en septembre, mais il n'y a "pas d'agenda imposé", et Anne Hidalgo, qui n'est "pas favorable à une primaire", devrait prendre sa décision "à l'automne", expliquait la semaine dernière à l'AFP son entourage, car "l'idée c'est de construire, que les choses montent"....